top of page

Entreprendre

quelles successions d’étapes?

Partie 3

Chapitre 3

Dernier chapitre de cette troisième partie consacrée à la mise en route de votre projet.

 

On a travaillé son modèle économique, on a designé le projet, et maintenant on va écrire la Feuille de route, les différentes étapes de production de votre projet.

 

1. Tout d’abord, il y a la réécriture éternelle du pitch du projet, du récit de votre projet. C’est une tâche de fond. C’est une écriture qui va évoluer en fonction de vos communautés, en fonction de la tonalité avec laquelle vous vous adressez à eux, ce que vous leur dites… Vous avez un document qui s’appelle recit v1, v2, v3… Comme ça, vous gardez aussi en mémoire comment le pitch a évolué.

 

2. L’identité visuelle : votre logo, votre image, la police de caractère, votre site web. C’est un travail fin, sensible qui doit vous correspondre. Le mieux c’est de s’aider d’une ou d’un professionnel.le. Ça coûte de l’argent, mais c’est un travail créatif en tant que tel. C’est un premier investissement qu’on fait, environ 2000 euros (c’est beaucoup et peu à la fois). À nouveau, inspirez-vous, allez voir des sites web, regardez des identités visuelles que vous aimez qui vous correspondent, pour imaginer la vôtre.

 

3. La forme de votre activité : asso ou SAS ou auto-entrepreneur. Le choix n’est pas simple, mais pas définitif non plus. Il dépend de votre culture entrepreneuriale : dans quel type de structure êtes-vous le plus à l’aise ? Quelle est l’administration que vous êtes prêt·e·s à assumer ?

 

L’auto-entrepreneur : c’est simple à faire, mais comme vous ne cotisez que peu avec ce statut, cela ne vous assure pas un salariat donc pas de chômage et peu de retraite. Pour nous c’est plutôt pour se mettre le pied à l’étrier. Ça fonctionne très bien jusqu’à 30 000 euros de chiffre d’affaires. Vous allez dire que c’est beaucoup. Alors on va faire un calcul simple : si vous voulez vous payer 1300 euros par mois, ce qui est un smic grosso-modo, vous allez devoir gagner à peu près 20 000 euros par an en plus des frais de bases. Soit presque 25 000 euros. Imaginez que vous avez des prestataires ou des coûts de fabrication (au moins 50 % d’un objet vendu part en coût de production et ou frais de port), s’ajoute un brin de com ou de community management, alors les 30 000 euros vont être vite atteints !

 

Et c’est là que l’association ou la SAS, SA, SASU vont venir vous aider : créer une structure va crédibiliser, ou tout au moins donner une personnalité morale à une activité qui ne sera pas que vous, même si on sait que c’est vous qui êtes derrière la marque ou l’activité et c’est vous qui allez la rendre aussi plus robuste, la structurer : la mettre dans une structure !

 

Deux différences essentielles pour nous entre l’asso et la SAS : 

  • Une association est à but non lucratif, c’est à dire que vous ne pouvez pas reverser les bénéfices d’une année aux employées ou aux administrateurs. L’objet de l’association est plutôt une activité que vous allez partager avec d’autres, voire votre communauté. Où vous avez envie d’embarquer d’autres personnes, de manière bénévole dans votre activité. Monter une asso ce n’est pas forcément être de gauche ! Une asso peut également être soumise aux impôts dans certains cas, et peut entrer dans le champ de la concurrence.

  • La SAS convient plutôt pour une activité entrepreneuriale solo ou une activité sur laquelle vous voulez garder la main, être le/la patron.ne. Vigilance, être gérant.e et actionnaire coûte cher en charges patronales. Mais monter une SAS ne signifie pas forcément être de droite. Entreprendre c’est important pour « enrichir son milieu », développer de la valeur à des activités, créer du capital et le partager. Il existe toute une palette importante de sociétés, dont les SCOP, les sociétés à mission…

 

Ces deux différences peuvent être obscures au début, mais essentielles pour la suite quand il va falloir gérer la répartition de l’argent. On y reviendra pendant les lives si vous en avez besoin ! Bref, on commence souvent avec le statut d'auto-entrepreneur pour ensuite voir ce qui est pertinent pour votre activité, soit une association pour aller plutôt du côté des financements publics, des subventions… ou une SAS pour le côté commercial. 

 

Et n’oubliez pas, en fonction du choix de votre activité, prenez une assurance responsabilité civile, pour votre activité et pour vous.

 

4. Quand vous savez avec quelle type de structure vous allez commencer, c’est le moment de créer votre SIRET et votre compte en banque.

 

Qu’est-ce qu’un SIRET : c’est le numéro que vous donne l’INSEE pour que vous ayez une existence légale. C’est la preuve que vous êtes légalement constitué, en tant qu’auto-entrepreneur ou à travers votre structure. Phase importante, parce que votre SIRET va créer votre existence dans toutes les administrations et pour votre banque.

 

Autre point important : votre compte en banque, avec votre IBAN, va vous permettre de faire rentrer de l’argent et de le dépenser. Même en tant qu'auto-entrepreneur vous avez intérêt à ouvrir un compte distinct du vôtre, histoire de tenir proprement vos comptes. Une banque ça se choisit aussi au feeling et à la fonctionelle : est-ce que vous allez avoir une ou un interlocuteur ? Est-ce proche de chez vous ? Une banque c’est au quotidien quand on commence, et il faut avoir confiance en elle. Qu’elle ne vous infantilise pas : une banque c’est un fournisseur, une entreprise comme les autres, vous la payez pour vous permettre de gagner et donc de dépenser de l’argent ! 

 

5. La chaine de prod. Maintenant on est presque arrivé à la fin. Il faut mettre en place la chaine de prod qui va permettre de développer votre service : les prestataires, des locaux peut-être, éventuellement du matériel… Et pour ça, il faut :

  • de l’investissement : de l’argent ou des opportunités pour commencer

  • et surtout ne pas se dire que ces choix-là sont définitifs : ce sont vos premiers choix. 

 

À Culture Pixelle on aime bien l’adage qui dit : « une décision c’est la meilleure solution trouvée maintenant avec les moyens que l’on a aujourd’hui ». Si demain on a d’autres moyens, on pourra prendre une autre décision. Alors n’ayez pas peur. Allez-y ! Il faut bien commencer !!

 

6. Travail sur l’impact. Sans un travail quotidien cela n’avance pas. Les influenceurs Instagram qui gagnent de l’argent avec leurs comptes, ont travaillé en moyenne 28,7 heures par semaine, tandis que ceux qui ne gagnent pas d’argent ont passé en moyenne 20,9 heures par semaine sans compter le temps d’investissement sans rien gagner.

Consacrez à proportion de votre modèle économique : si votre création c’est ⅕ de votre modèle éco, vous travaillez 1 jour par semaine dessus. Ne passez pas des heures à faire les choses à fond, avancez en râteau, petit à petit, car votre projet et vos opportunités vont évoluer.


 

Dans tous ces choix-là, vous pouvez avoir comme indicateur votre intuition : faites des choix qui rendent votre travail safe et robuste. Cela ne veut pas dire rester dans une zone de confort, si jamais cette zone-là existe ! Cela veut dire privilégier des choix que vous « sentez », que vous assumez, dont vous avez envie. Avant tout. Qui vous rendent confiant. Il n’y a aucune règle dans l’entreprenariat autre que prendre soin de soi, et de ceux qui nous entourent, pour s’enrichir mutuellement. Et là, on ne parle presque jamais d’argent !!  

 

Et ce qui est important maintenant c’est de savoir si vous avez validé votre modèle éco, votre premier prototype, si ça a l’air de commencer à fonctionner et si vos intentions premières sont toujours là. Si c’est le cas : lancez-vous :-) ! 

 

Dans la dernière partie de cet accompagnement nous vous aiderons à être un bon patron car c’est la clef de l’endurance surtout que votre premier employé ce sera vous !

Des questions? 

  • Instagram
  • LinkedIn
  • YouTube
  • TikTok
bottom of page