

Partie 3
Chapitre 2
Scénariser, tester, évaluer!
Première étape :
scénariser votre projet
Vous avez normalement bien travaillé votre projet entre vos idées (le pitch qu’on a travaillé dans le chapitre 1 de la partie 2) et ses communautés…
Première étape, on va évaluer le projet rapidement en se posant la question des besoins des usagers, des communautés…
C’est-à-dire à quoi votre projet répond-il ?
L’objectif est de remplir case par case et dans le bon ordre la fiche de scénarisation qui est mise en lien. Ces questions vont vous permettre de préciser le sens de votre projet pour un cercle élargi d’usagers. C’est le POURQUOI de votre projet.
À quelle transition sociale ou écologique répond mon projet ? Quelle sera sa fonction au sein de ma communauté ? Comment le rendre crédible face aux enjeux de notre époque ?
Votre projet a aussi besoin de chercher des projets qui vous plaisent et qui vous ressemblent. On va appeler ça des cas inspirants. Ces cas vont vous permettre de comprendre si ces modèles fonctionnent, sur quoi ils sont basés, à quel tarif.
S'inspirer c’est : qui a eu la même envie que moi ? qui fait la même chose ? qu’est ce qui m’inspire ? qu’est ce qui m’a fait avoir cette idée-là ? est-ce que mon modèle est proche de ce qui existe déjà ?
Tout est dans la fiche de scénario.
Deuxième étape : le test
Vous allez maintenant créer une première version de votre service/produit/idée.
Il faut tester autour de vous : qui comprend ? qui adhère ? qui achèterait ?
Parlez-en et testez votre projet avec des usagers potentiels. Par exemple pour le cours de piano, testez-le dans votre entourage. Analysez les réactions, les pratiques, les usages, la régularité. Mais aussi, pour un produit comme de l’artisanat, de la création artistique, rapprochez-vous de professionnels qui font ça et testez. Allez voir la concurrence : si d’autres l’ont fait, c'est que c’est une bonne idée, souvent les concurrents ont de la sympathie pour ceux qui démarrent… Ça peut beaucoup aider, voire même créer de l’émulation ou de belles rencontres et de belles associations. Ou tout simplement de l’échange de pratiques, pour comprendre les problèmes rencontrés…
Il faut démystifier cette culture populaire du « on va me piquer mon idée ». On n’a jamais une bonne idée ! Une bonne idée est une idée qui marche !! Et on ne le sait que quand on va la partager. Votre valeur c’est votre savoir-faire et ce que vous aimez, si votre récit est bon c’est que vous l’incarnez bien, personne ne pourra devenir vous !
Troisième étape : évaluer
Les indicateurs, les critères, les business plan : tout cela n’est que récit ! Dans les méthodes agiles, on dit que si le projet marche c’est qu’il est réussi ! Et quand est-ce que l’on sait s’il marche ? Quand il marche !!! Et les évaluateurs de réussite, c’est vous qui les déterminez, en fonction de votre POURQUOI et de votre capacité à mettre en œuvre vos COMMENT. Et il n’y a que vous qui savez quand il marchera.
La question qui nous intéresse à Culture Pixelle c’est : est ce que l’idée semble avoir de l’avenir ? Ou encore que faites-vous pour que cette idée ait de l’avenir ? Soyez explorateur de votre propre projet : écrivez un carnet d’étonnement, avec tout ce qui vous surprend dans ce qui marche et ce qui ne marche pas et trouvez comment, petit à petit, vous faites en sorte que cela marche ! Placez-vous dans la logique d’améliorer en permanence ce que vous faites pour vous rapprocher de votre idée
L'exemple qu’on aime ici c’est de se connecter à la 101e version de l’appli oui.sncf !!! Une appli qui marche, c’est une appli qui répare les bugs qui ne cessent d’exister. L’enjeu n’est pas d’évaluer ces bugs, mais de les résoudre. Il en va de même pour votre activité.