

Des modèles
économiques hybrides
Partie 2
Chapitre 3
Dans ce chapitre, nous allons voir comment dans chaque secteur les économies sont hybrides et peuvent être développées en lien avec vos communautés et apporter quelques vigilances.
Donc on se le redit il faut un projet bien construit en lien avec un récit fort, des communautés actives ou identifiées et la viabilité d’une chaîne de production.
- La vente d’objet et la vente de service en ligne
C’est clairement l’économie marchande.
31% des Français ont déjà acheté un produit via un réseau social.
48 % des Français effectuent aujourd’hui des achats e-commerce depuis leur mobile.
D’où l’importance du récit et des communautés en ligne pour ce modèle.
Trois exemples différents
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Jeu de cartes Moi c'est Madame qui apprend à riposter au sexisme, créé par Elsa Miské et Axel Gay
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Les Petites Porcelaines de Justine Ribéra, une créatrice d’objet en céramique
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Dans un autre registre, Change ma vie, le podcast de développement personnel le plus écouté en France
Il s’agit à chaque fois de modèles hybrides qui reposent sur des bases solides au cas où l’un ou l’autre des modèles serait fragilisé.
- L’économie de la publicité et de la sponsorisation
Modèle sur lequel nous apportons des vigilances car même si d’autres modèles sont dépendants des communautés ou des institutions, la dépendance aux plateformes et aux réseaux sociaux qui sont basés sur des algorithmes qu’on ne maîtrise pas, n’est pas toujours facile. Ces outils doivent être un support pour hybrider le modèle économique. L’important n’est pas tant le nombre de followers que le niveau d’engagement de la communauté. L'enjeux est donc plus d’avoir des comptes qui ont un gros niveau de prescription sur vos communautés, plus que des gros comptes tout court.
Ici à nouveau quelques exemples…
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Konbini qui fait entre autre des contenus sponsorisés avec l’Apec, avec l’Assurance Maladie ou avec des marques plus traditionnelles
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Des modèles d’influenceurs Français historiques - Natou et Roman Doduik qui vivent à la fois de contenus sponsorisés qu’ils font avec des marques ou des institutions publiques et à la fois de produits dérivés, ventes de bijoux, de places de spectacle ou encore tasse et/ou sweatshirt…
Bref à nouveau une économie de vente directe et une économie par la sponsorisation.
- L’économie du don
Une économie basée sur la valeur. Elle a toujours existé, et existe maintenant avec des dons de pair à pair, sans institution intermédiaire. C’est le crowdfunding, qui permet de mettre en avant un projet, une équipe sur un temps déterminé avec plus ou moins de redevabilité envers les donateurs. Ces économies demandent une grande qualité de récit et une cause d’importance et de confiance envers les communautés à qui l’on demande des moyens.
- L’économie de l’abonnement
L’idée est de proposer soit un service récurrent, soit l’accès permanent à un service. Que ce soit en ligne ou réel. Avant on connaissait trois grands exemples : l’abonnement à un journal, à un club ou à Canal+ !
Aujourd’hui, se sont développées les boxes qui proposent de faciliter la vie, du bien-être, de l’habillement, des ateliers pour animer les enfants… En matière culturelle et artistique trois idées peuvent être à creuser :
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les boxes de médiation avec des œuvres et des clés de décryptage de l’œuvre
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des kits de création et de fabrication d’œuvres dans le droit fil du mouvement DIY et dans les fablabs
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ou encore les AMAP culturelles avec des paniers d’œuvres chaque mois ou tous les deux mois
Deuxièmement, c’est l’accès, par abonnement, aux ressources en ligne : musique, vidéo, logiciels (Spotify, Tenk, Deezer, OnlyFans, mixcloud, soundcloud…) C’est l’abonnement à des contenus en ligne, pure player, sous assemblés, regroupés, prescrits par un éditeur (Spotify) soit des contenus individuels comme sur OnlyFans.
C’est une économie intéressante, parce que cela permet de donner accès à des contenus de création (photo majoritairement, textes, vidéos…) et de créer autour de soi une communauté de fans et de rémunérer son travail créatif. L’avantage du modèle c’est qu’il permet de capter des personnes qui sont prêtes à payer régulièrement pour un service.
- Le micro-paiement
Le micro-paiement ce sont des plateformes comme Bandcamp, OnlyFans, et maintenant des services qui se développent sur Tiktok ou Instagram. C’est le fait de payer un contenu à l’acte. C’est l'inverse de l’abonnement. Là, on achète un morceau de musique, on récompense une artiste, une influenceuse… L’enjeu est l’accès à du contenu exclusif, ce qui peut s’apparenter à un « micro-travail ».
- Les économies publiques, les subventions
Deux grands domaines :
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un projet de secteur
Cela se passe plutôt du côté de l’État et de ses compétences comme l’aménagement du territoire, la culture, le plan de relance… Il existe beaucoup d’aides auprès du ministère de la Culture, et il faut arriver à être repéré : l’enjeu est de rencontrer les gens, de prendre rendez-vous. Les économies publiques sont pour tout le monde, renseignez-vous, les institutions vous aideront.
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ou une économie territoriale
On est plutôt du côté des collectivités territoriales. Allez voir les services Culture de vos villes, départements et région, prenez rendez-vous et essayez de vous y retrouver dans les multiples aides qui existent. Il existe aussi des structures, plutôt par région, qui peuvent vous accompagner comme les agences régionales du livre, du spectacle vivant, la FRAC, cinéma…
Conclusion :
L’enjeu de penser en mode hybride en prenant en compte les nouvelles normes, les nouvelles pratiques potentielles
Notre proposition est de vous accompagner à développer une activité qui fait contribuer l’usager avec un enjeu d’économie de la contribution, à l’échelle-monde et en circuit-court, qui permet
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une pratique numérique (aura, communautés, symboliques)
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en lien avec une incarnation ou une concrétisation (un acte) territoriale : service, produit…
Trois champs de développement :
L’économie de la médiation ou de l’accompagnement
éducation, formation, coaching, jeux…
L’économie marchande mixte, de produits et/ou de services
artisanat, mais aussi musique, cinéma…
L’économie de production de contenus en ligne : podcast, films…