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Le récit liant

des communautés!

Partie 2

Chapitre 2

Dans ce deuxième chapitre on va s’intéresser aux communautés qui vont constituer votre audience et les usagers ou bénéficiaires de votre activité. Dans les milieux qui font du business, on appellera ça la niche, et dans les milieux institutionnels de la culture on appellera ça le public. Vos communautés, ce sont vos proches, ceux qui sont intéressés par ce que vous faites.

 

Aujourd’hui les communautés sont hybrides, elles se retrouvent dans les lieux et sur les réseaux, elles sont autour de vous, elles sont vos semblables.

 

Il y a eu cette vague des conseils d’administrations fleurissant dans les grandes institutions et associations, un collège d’usagers et/ou d’habitants du quartier, puis ces associations liées aux grandes institutions - les amis du musée de XX - on peut penser aux clubs de lecture ou aux cinés clubs. Bref ce n’est pas nouveau, les gens se regroupent par affinité de pratiques culturelles et c’est pareil dans le sport ou tout autre forme de passion… La question pour l’entrepreneur culturel que vous êtes c’est : que fait-on de ces publics et de ces communautés, quelle place leur donner ? Sachant que si vous avez une communauté physique qui se construit, vous avez tout intérêt à avoir une communauté en ligne également, car en ligne la communauté aura sûrement plus de croissance et elle vous apportera certainement une légitimité en physique.

 

Bref pour faire adhérer des communautés à votre projet :

  • D’une part, faites des choses qui vous ressemblent. Vous êtes unique, mais vous êtes aussi un peu comme les autres, vos désirs, origines culturelles, sociales ne sont pas isolées et aujourd’hui la question de l’identification dans l’entreprenariat culturel est quelque chose d’important… ça ne veut pas dire que vos communautés sont les mêmes que vous, ça veut juste dire qu’elles voient en vous et votre projet quelque chose qui leur ressemble, quelque chose qui est signifiant pour elles.

  • D’autre part, les communautés se croisent, se donnent des coups de mains, les rappeurs ont travaillé avec la mode, la musique classique est plus proche de la danse classique que d’autres danses ou encore on ne compte plus le nombre de partenariats entre des youtubeurs et des tiktokeurs… C’est le principe de « quand on cherche un carreleur on demande au maçon » !

Une communauté c’est un espace social, ce sont des individus qui se reconnaissent car ils sentent auprès de vous :

  • Un espace safe, c’est-à-dire un espace dans lequel ils ne risquent pas d’être décrédibilisés ;

  • Un espace ouvert et inclusif, qui permet aux marges de faire leur nid, d’être acceptées, écoutées ;

  • Un espace apprenant, que ce soit l’entrepreneur ou les membres de la communauté, il faut être à l’écoute, reconnaître les erreurs, accepter les processus de déconstruction et d'apprentissage ;

  • Un espace en mouvement, en évolution : le récit et les contenus doivent évoluer régulièrement, sans changer de sujet il faut s’actualiser et être au cœur d’un mouvement qui résonne avec les actualités.

 

En ligne comme hors ligne, celle ou celui qui passe devant votre boutique habite sur votre territoire, celle ou celui qui trouve votre théâtre en suggestion facebook est sûrement l’ami de votre ami… En ligne comme dans la vraie vie, faire l’effort de comprendre les communautés rapporte beaucoup. On peut aussi imaginer plusieurs niveaux de lecture de vos communautés : les passionnés, les curieux et ceux de passages. Ou encore en fonction des temps du quotidien : un tiers-lieux peut être ouvert aux horaires de bureau à des coworkers, le soir à des clients du restaurant ou d’une salle de concert et le week-end à des ateliers avec des gens du quartier.

 

Pour un artisan, cela pourrait correspondre à montrer son travail en ligne, vendre ses pièces depuis sa boutique et sortir un livre. Certains de ces publics vont consommer l’un sans consommer l’autre, ils feront pourtant tous partie de sa communauté et auront chacun des rôles et des fonctions différents, ce qui ne les empêchera pas de les cumuler.

Plus concrètement, votre récit changera sûrement de tonalité selon le choix des plateformes, et donc les usages de ces plateformes, mais aussi selon les formats et les fréquences adaptés à ces plateformes…

 

Bref l’enjeu est d’avoir une animation de vos communautés avec un récit qui les attire, les éduque, les intrigue…

 

Que ce soit le monde de l’art qui a toujours fait cela, ou l’artisanat ou les projets de coaching, on cherche toutes et tous à être vus et avoir un impact, ou participer à se former…

 

Les prescriptions traditionnelles existent toujours, mais aujourd’hui ce qui est important c’est la confiance qui existe avec vos communautés. Alors que la recommandation était avant descendante, ce sont désormais des circuits-courts d’information et qui fonctionnent par niche, soit le bouche à oreille en mode les amis de tes amis, soit l'algorithme qui fait le travail. Et ça veut bien dire que l’enjeu n’est pas que le projet se vende bien, mais bien d’animer les communautés qui sont intéressées par le projet.

 

Donc on se le redit, pour constituer des communautés solides autour de votre projet il faut :

  • un récit fort

  • s’appuyer sur des communautés hybrides en ligne et hors ligne

  • s'adresser à celles-ci en leur apportant quelque chose

Pour aller plus loin :

Des médialabs pour apprendre à « être un média »

The storytelling tribe: how stories help us cooperate | by Laura Peek

StoryCode | Medium

Tout savoir sur le storytelling

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