

Les économies culturelles et les
économies numériques....
Partie 1
Chapitre 2
1. Les économies culturelles :
Le poids économique évalué de ces trois secteurs en direct pour la culture était de 49,2 Md€ en 2019 (les chiffres ci-dessous sont tirés de : "La culture face aux défis du numérique et de la crise", Les notes du conseil d’analyse économique, n° 70, Février 2022 et du Ministère de la Culture).
Cette économie se divise en trois grands ensembles :
1.Les économies publiques
Les subventions et les investissements faits auprès des associations et des entreprises culturelles, comprenant également les budgets de fonctionnement de l’État et des collectivités territoriales sur les services de la culture.
En matière de financement public, le budget du ministère de la Culture pour 2021 était de 3,8 Md€ et les dépenses culturelles assurées par l’ensemble des collectivités territoriales s'élevaient à 9,5 Md€ en 2019.
Toujours dans les chiffres, le financement de la culture bénéficie aussi du mécénat par les ménages et les entreprises, ce qui représentait un peu plus de 3 Md€ en 2019.
2. Les économies privés
Le marché privé est constitué soit de produits (des biens matériels), soit de services (biens immatériels réalisés par d’autres humains).
Plus d’1Mds d’euros par an, soit 2,8 % du budget des ménages .
3. Les économies de la contribution, du don
Le bénévolat qui se valorise économiquement (exemple festival) ou les activités non-profit.
Pour aller plus loin :
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Ministère de la Culture : Chiffres clés de la culture et de la communication : statistiques annuelles : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-d-ouvrages/Chiffres-cles-statistiques-de-la-culture-et-de-la-communication-2012-2021/Chiffres-cles-2021
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Rapport du CAE : https://www.cae-eco.fr/la-culture-face-aux-defis-du-numerique-et-de-la-crise
2. Les principes des économies numériques
1. L’économie des données :
Les données qui produisent de l’économie pour les plateformes et les GAFAM ce sont :
- nos recherches, nos fréquentations, notre localisation
- nos usages (les liens entre les sites et les pages)
- ainsi que nos avis, pouce en l’air, like … !
- et celles que l’on produit, sur les réseaux sociaux ou encore sur les sites comme Wikipédia
Ces données sont précieuses parce qu'elles donnent des informations sur nos pratiques culturelles, sur nos goûts… Elles permettent de nous connaître - en partie - et donc permettent aux entreprises numériques de cibler de la publicité ou de nous pusher des contenus, d’analyser des usages pour créer de nouveaux services… Nos données sont une des bases de l’économie du savoir.
2. L’économie de l’attention :
C’est l’économie de la captation de notre temps d’écran par la publicité. L’enjeu des plateformes est de nous rendre addict à des flux d’infos ou de contenus au sens large, pour que l’on reste le plus longtemps possible sur leurs applis, sur leurs murs. Pourquoi ? Pour vendre de notre temps d’attention disponible à des marques qui grâce à ces données peuvent cibler ce que nous aimons le plus… La boucle est bouclée ! C’est en grande partie l’économie des influenceuses·ceurs.
3. L’économie du commerce en ligne :
Internet est un intermédiaire commercial, une marketplace géante : en 2017, les ventes dématérialisées représentaient 30 % du chiffre d’affaires des sociétés de 250 salariés ou plus. Cette part a doublé en dix ans. Sans compter la croissance post crise sanitaire…
Pour aller plus loin :
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Le rapport “L’économie et la société à l’ère du numérique en 2019”, de l’INSEE : les statistiques officielles sur https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238635
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Le Blog Du Modérateur, une mine d’or d’études en tout genre sur le numérique et ses économies : https://www.blogdumoderateur.com/
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Le baromètre du Digital de l’association du Commerce en Ligne https://www.acsel.eu/barometre-croissance-digital/
3. Le croisement entre économie culturelle et économie numérique
Ce qui s’est passé pendant le premier confinement est révélateur de ce croisement entre ces deux économies :
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Les Français en ont profité pour s’adonner aux pratiques culturelles en amateur, un engouement qui a rajeuni les pratiquants et réduit les écarts sociaux.
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Le numérique a été utilisé pour “garantir de la continuité” : pour l’école, le travail, les services publics, et les relations sociales.
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les écrans nous ont permis de “faire société” et ont quitté leur statut d’outils d’individualisation
Cela a ancré de nouveaux points de repères :
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la vidéo : du stream, du live, et des réseaux sociaux
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la musique : des formats de plus en plus courts et des sorties plus régulières pour s'adapter aux usages
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les jeux vidéo sont bien sûr toujours plébiscités
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il y a du texte partout, on lit des vidéos que l'on écoute…
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le son et le podcast ont pris le pas sur la radio au sens du flux
Pour aller plus loin :
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Les enquête du Département Étude du Ministère de la Culture : Pratiques culturelles en temps de confinement
Conclusion :
Pour finir ce chapitre, nous pensons qu’entre culture, économie et numérique, on peut aujourd’hui développer une activité qui fait contribuer l’usager. Il existe donc un enjeu d’économie de la contribution, à l’échelle-monde et en circuit-court, c’est à dire qui s’intéresse à une niche et une communauté de pratique identifiée et active, autour de trois champs d’activité :
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l’économie de la médiation ou de l’accompagnement
éducation, formation, coaching, jeux…
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l’économie marchande mixte, de produits et/ou de services
artisanat, mais aussi musique, box…
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l’économie de production de contenus en ligne : podcasts, films…
Dans le troisième chapitre, on vous présentera les modes de fonctionnements qui nous paraissent intéressants à développer pour vos activités…
Pour aller plus loin, celleux qui nous inspirent :
La Compagnie des Tiers-Lieux : https://compagnie.tiers-lieux.org/
Mauvaise Compagnie d’Anaïs Bourdet : https://www.mauvaisecompagnie.fr/
Aartemis : médiation culturelle en ligne : https://aartemis.fr/
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