

La digitalisation de la culture et la
transformation des pratiques culturelles
Partie 1
Chapitre 1


Deux grands changements qui font que la culture du 21e siècle ne se développe pas sur les mêmes modèles que celle du 20e siècle…
1. La digitalisation culturelle
Dans la digitalisation, il y a cette idée de nommer les pratiques culturelles et artistiques en ligne que l’on fait “du bout des doigts” avec les interfaces et les surfaces numériques, via nos smartphones, tablettes, ordis. Ces pratiques sont des pratiques spécifiques qui génèrent de l’interaction, de la recommandation entre pairs, de la republication...
Cela est possible, parce qu’Internet transforme profondément la manière de produire des contenus, des informations, des savoirs. Internet a mis “l’intelligence dans les périphéries” et permet un “devenir auteur” pour toutes et tous. Et cela transforme donc les intermédiaires classiques de la diffusion des contenus, les producteurs et les financeurs au sens large.
Pour aller plus loin :
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Le livre Aux sources de l'utopie numérique de Fred Turner et en particulier, l’introduction de Dominique Cardon : « Les origines hippies de la révolution numérique» https://cfeditions.com/utopie-numerique/
2. Les changements de pratiques culturelles
Pendant presque 50 ans on a construit les politiques culturelles et les actions des opérateurs culturels à partir d'une définition commune des disciplines et des modes d’interventions (création, programmation, médiation…) et il est maintenant nécessaire de prendre en compte à la fois la diversité des pratiques et des formes ainsi que les possibilités de contribution de chacune et chacun. D'une certaine manière, on est face à la situation de devoir penser et démocratiser la contribution.
et démocratiser la contribution.
Pour cela, il existe un point d’appui important : les droits culturels. Les droits culturels seraient presque la suite logique des droits d’auteur, mais pour tout le monde ! Les droits culturels c’est considérer que chacun et chacune est porteur de culture, et donc potentiellement un acteur culturel à part entière. Et ça, ça change tout, parce que 1) la culture devient l’affaire potentiellement de toutes et de tous, et 2) que chacune et chacun peut exercer son “droit culturel” et non simplement son droit d’accéder à des offres culturelles et artistiques.
Pour aller plus loin :
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Déclaration diversité culturelle UNESCO
https://fr.unesco.org/about-us/legal-affairs/declaration-universelle-lunesco-diversite-culturelle
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L’observatoire des droits culturels et la déclaration de Fribourg
https://droitsculturels.org/observatoire/
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D’autres ressources sur les Droits Culturels
http://www.education-populaire.fr/quest-ce-que-les-droits-culturels/
Conclusion :
Aujourd’hui, il existe un lien entre la digitalisation de la culture, la transformation des pratiques culturelles et le développement des droits culturels. Les réseaux numériques sont des outils de la diversité culturelle et outillent la mise en œuvre des droits culturels. Ainsi, les métiers de la médiation, de la création, de la curation, de la programmation, mais aussi de la vente de produits et de services, vont pouvoir se développer. D’une part en prenant en compte les situations hybrides entre présentiel et distanciel engendrées par la digitalisation de la culture. Et d’autre part en prenant en compte que les publics deviennent à la fois spectateurs et contributeurs, en capacité de se référencer à des communautés, et de participer à les constituer et les animer.
Pour aller plus loin :
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L’article «Quand la démarche des droits culturels rencontre le numérique, et inversement » de Emmanuel Vergès dans la publication 9 essentiels de Culture et Démocratie
https://www.cultureetdemocratie.be/uploads/2020/11/9essentiels_numerique_web-9.pdf
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La SCIC La MedNum qui regroupe les acteurs de la médiation numérique en France https://lamednum.coop/
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TMNLAb, l’association des community manager et relation publics des leiux culturels en France http://www.tmnlab.com/
télécharger le document d'exercice ici.
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